Les armes du 19e siècle ne sont pas épargnées par les copies. Reste à distinguer les reproductions officielles des contrefaçons et autres opérations de rafistolage.

 

• Les copies apparaissent dès le 19e siècle. Beaucoup de sabres Premier Empire sont concernés, dès le retour des cendres de l’empereur en France, en 1840. Les gens s’habillaient dans le style de Napoléon, et les armes ne se trouvant plus, elles ont été refaites vers 1840-1850. Elles le furent également à la demande de collectionneurs de l’époque (dont le célèbre Rommel), mais sans volonté de tromper. Des reproductions ont ainsi été exécutées par les mêmes qui avaient produit les originaux et maîtrisaient les techniques.

 

• Circulent aussi sur le marché des mélanges ou assemblages de poignées et lames diverses.

 

• Les fourreaux posent aussi problème. Ceux en cuir ont été perdus ou dégradés par les souris, les rats, l’humidité, la dessiccation…

 

• La production de faux continue de nos jours : en Europe centrale, se fabriquent actuellement des sabres Premier Empire, neufs, vendus 280 €. Certains les achètent et leur portent délibérément des coups, les vieillissent avec des bains d’acide agressifs, du chlore… et, forts d’un aspect artificiellement vieilli, les affichent à 4 000 ou 5 000 €.

 

 

Rare pistolet à platine à silex typique de la fabrication de Menthon, à Annecy.
Corps en laiton à motif de tête d’oiseau. Début du 19e siècle.
L. 18 cm. Estimé 1 400 à 1 800 €. Ph. DR

• Les pistolets peuvent aussi être refaits, en partie au moins, par exemple pour remplacer un élément de la mécanique absent ou lésé. À l’instar des sabres, d’aucuns s’appliquent à leur donner tous les atours de l’authenticité en appliquant une patine qui, en 3 jours, les vieillira de 150 ans. D’autres modèles résultent d’un travail d’assemblage d’éléments divers…

 

 

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