Ce peut être le bruit de fonctionnement normal. Ou quelques réglages à faire. Mais l’alarme peut aussi être sérieuse…

 

Beaucoup de vieilles mécaniques sont plutôt bruyantes “par construction”. Les culbutées plus que les “latérales”, surtout si la distribution est “à l’air” et que les jeux aux soupapes sont excessifs. Cependant, tous égaux pour le claquement du piston ! Ceci ne dédouane pas pour autant le bruit inhabituel, anormal. La première chose est de situer d’où il provient, haut ou bas moteur, et d’apprécier s’il y a lieu de s’inquiéter, ou non.

 

Situer l’origine du bruit
Déterminer l’organe qui génère le bruit demande un peu d’expérience. Commencer par contrôler les réglages afin d’éliminer les sources les plus évidentes : claquement des soupapes dû au jeu excessif, cliquetis ou détonation (avance, carburation très pauvre, surchauffe). Le bruit varie-t-il quand on débraye, quand on accélère ? Ou quand le moteur est en charge ? Plus intense à chaud ou à froid ? Reste ensuite à déterminer son degré de gravité éventuel.

 

Les bruits avec lesquels on peut vivre
> Claquement de jupe de piston, il a tendance à diminuer à chaud : pas de risque de casse subite, le piston est l’organe le plus tolérant du moteur !

 

> L’axe de piston cliquette : à traiter, mais sans urgence absolue.

> Bruit de distribution, les causes sont diverses : culbuteurs marqués et jeux dans leurs axes, queue de soupape enclouée, jeu dans les guides : c’est désagréable, ça fatigue les mécanismes et les performances sont en baisse, mais pas de risque de panne immédiate.

 

> Bruit de cames et de poussoirs : c’est l’usure qu’il faut tolérer à moins de tout refaire à neuf en même temps que le moteur.

 

> Cliquetis du boisseau de carburateur, pas de panne subite mais carburation déréglée et démarrage laborieux : solution, envisager son remplacement qui oblige souvent à réaléser le corps, ou bien remplacer le carburateur.

 

Les bruits qu’il faut prendre au sérieux
> Un roulement de vilebrequin qui siffle ou vibre est au bout du rouleau. Si l’on ne peut faire autrement, rentrer calmement deux doigts sur le levier d’embrayage car ça peut aussi bien se bloquer d’un coup. Un bruit de chaîne, par exemple celle d’entraînement de la magnéto : ça décale légèrement l’allumage mais ce n’est pas le plus grave, le frottement de la chaîne contre le carter produit de la limaille d’aluminium que le moteur déteste !

 

> Un embrayage qui bagotte, c’est pas bon : ressorts déséquilibrés, roulement mort, cloche desserrée ? Jeter un œil côté transmission primaire. Et puis, si le moteur transmet d’épouvantables vibrations au cadre, au réservoir, aux pose-pieds et aux accessoires, faire le tour de la boulonnerie, vérifier que ses fixations dans le cadre sont bien serrées, que les trous d’une platine ne sont pas ovalisés, ou qu’une patte n’est pas cassée. À moins que le vilebrequin soit décentré, mais c’est rare.

 

Arrêt immédiat !
> Ça se complique quand les bruits trahissent des dysfonctionnements capables de démolir un moteur à très brève échéance, ou d’expédier votre cuir goûter au bitume ! La bielle qui cogne – un martèlement sourd qui augmente avec le régime – menace de tout exploser, maneton ou bielle cassés, carter défoncé, moteur bloqué brutalement, bref la totale : une seule option, s’arrêter immédiatement !

 

> Même chose en cas de vibrations excessives du bas moteur, précédées ou accompagnées de bruits de roulements, le vilebrequin peut se bloquer d’un coup ! Idem en cas d’amorces de serrage qui peuvent se transformer en vrai serrage.

 

> Une boîte qui gronde ou chante, stop immédiat car une boîte qui se bloque, c’est gamelle dans 99 % des cas !

> Pour la même raison, ne pas traiter par le mépris un bruit anormal dans la transmission primaire.

 

Astuce

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