Ce meuble conçu dans l’esprit d’un chevet apparaît à l’époque du Consulat. En forme de cylindre ou de rectangle vertical, il possède une porte et une ou deux étagères, offrant un espace de rangement.
Le terme somno – ou somneau -, du latin somnus, évoque le sommeil. Placé près de la tête de lit, le petit meuble fait partie de l’ameublement des chambres à coucher des demeures cossues du 19e siècle,
La plupart du temps en acajou, il est fréquemment coiffé d’un plateau en marbre, noir ou gris Saint-Anne, ou en bois.
Il peut être dépourvu de décor ou orné de bronzes d’ameublement en façade et sur les côtés. On retrouve des frises à tête de Mercure, des couronnes laurées, des vases-urne à anses, ou encore des lampes antiques.
Dans sa version rectangulaire, il ressemble à un secrétaire miniature. Il est parfois habillé de deux colonnes en façade, et l’ouverture ne se présente plus à l’arrière mais par une porte de face. Cette dernière est souvent porteuse d’un bas-relief.
Avec sa hauteur d’environ 80 cm et sa dimension utile, il va migrer de part et d’autre du lit. Le chevet fabriqué en cylindre est conçu avec des planches assemblées à la manière des douelles comme pour un tonneau, sur lesquelles sont collées à chaud un placage en loupe de frêne ou d’érable.
Au 20e siècle, il est jugé trop encombrant et lourd. On lui substitue progressivement un chevet plus léger sous la forme d’un cube monté sur des pieds plus ou moins longs.
Par Claude Franck
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