Au début du 20e siècle, le pneu assure le confort des cyclistes, automobilistes et autres camionneurs. Mais il héberge une chambre à air sensible aux crevaisons… Monsieur Rustin trouve alors une solution pour une réparation pérenne à laquelle tout le monde donne son nom, en oubliant qu’il s’agit d’une marque…

> En 1903, Louis Rustin ouvre un atelier à Paris qui répare les pneus. Il est en phase avec son époque qui voit croître le nombre de véhicules sur pneumatiques à chambre à air, confrontés aux crevaisons nombreuses dues à l’état des routes.

> Il invente des pièces en caoutchouc autocollantes, à appliquer sur la chambre à air. L’étanchéité de cette dernière est ainsi assurée après crevaison. Cette vulcanisation à froid s’applique à toutes les chambres.

> La marque Rustines est déposée en 1922. Le succès est au rendez-vous, car des millions de bicyclettes circulent chaque jour et l’on ne connaît pas encore l’échange standard de chambre. La réparation est alors plus économique que le remplacement.

> Au début des années 1920, la firme développe les rustines à bord mince. Elle propose aussi des emplâtres en rouleau à découper aux dimensions voulues et la dissolution du nom de Dissolutine pour coller les pièces, différentes des patchs autocollants.

> L’entreprise crée un challenge Rustines pour les coureurs cyclistes. Forte en réclame, elle lance le slogan “Unis pour la vie”, tandis que Bourvil chante La môme rustine

> Boîtes de pastilles, tube de colle et râpe deviennent inséparables des cyclistes. L’activité s’étend également aux réparations sur les motos, voitures, tracteurs et camions.

> Une usine ouvre à Chartre-sur-le-Loir en 1934. De grande envergure, elle répond à une demande croissante. Aujourd’hui la société a toujours à sa tête la quatrième génération de la famille Rustin. Elle est devenue un acteur majeur dans la production de joints d’étanchéité et profils pour l’industrie automobile et ferroviaire…

Par Claude Franck

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