Avant même de lancer sa propre marque d’autos en 1928, Lucien Rosengart avait connu une carrière étonnante !

Né à Paris en 1881, il vole de ses propres ailes dès 22 ans et fera preuve d’un esprit pour le moins fécond. Il déposera un nombre considérable de brevets (éclairage pour vélo, boulon inoxydable, lampe de poche, moteur auxiliaire pour bicyclette à monter sur le porte-bagages) et inventera même le baby-foot !

Deux innovations bâtiront bientôt sa fortune : une tête d’obus spéciale produite à très grande échelle durant la 1re Guerre dans ses usines de Paris et Saint-Brieuc, puis un tire-fond permettant de fixer les rails de chemin de fer.

Rosengart côtoie les grands de ce monde et partage le sens de la fête avec André Citroën. Les deux hommes s’apprécient et en 1919, Lucien renfloue le double chevron, alors au bord du gouffre, et en devient directeur-adjoint. Cinq ans plus tard, il rejoindra Peugeot, développera la division “Peugeot Maritime” et fabriquera des canots à moteur à Levallois.
Passionné par le milieu marin, il créera le salon nautique en 1926.

Ambitieux, il rachète en 1928 l’ancienne usine Bellanger à Neuilly et va produire ses propres autos, après avoir obtenu la licence de fabrication de la petite Austin Seven, rebaptisée LR2. Ce sera un grand succès commercial.

Rosengart étoffe sa gamme et sortira fin 1932 la LR 500, une traction avant dérivée de l’Adler. Il toucha au sublime en 1939 avec la Supertraction. La 2e conflit mondial stoppa l’ascension du constructeur et l’entreprise fut restructurée. En dépit de quelques nouveautés (Vivor, Ariette), les ventes seront confidentielles et l’aventure cessera en 1955. Lucien Rosengart est décédé le 27 juillet 1976 à Villefranche-sur-Mer.

À lire :

Monsieur Citroën… Tome 1, L’homme