L’épopée de l’automobile est jalonnée d’histoires étonnantes : par exemple, celle d’André Dubonnet, le petit-fils du créateur du célèbre apéritif.
À 18 ans, durant la première guerre, il devient un as de l’aviation avec plusieurs victoires à son crédit. Le conflit terminé, il se lance dans la compétition automobile. Là encore avec bonheur, puisqu’il obtint de nombreux succès : GP de Boulogne 1921, GP d’automne à Monza en 1922 avec son Hispano-Suiza, puis il acquiert une Bugatti 35 et triomphe lors du GP du Mans en 1928. Il raccroche alors son casque car, parallèlement, avec l’aide de l’ingénieur Chedu, il développe une suspension avant révolutionnaire. Bientôt, Fiat, Chevrolet et Alfa Romeo adoptèrent la suspension Dubonnet sur certains modèles.
Dès lors, doté d’une certaine aisance financière, l’homme deviendra ensuite constructeur en 1936 avec la Dolphin, une très originale berline en forme de goutte d’eau. En 1938, sur la base d’une Hispano-Suiza, il fait dessiner par Andreau une somptueuse auto, dénommée Xenia qui sera finalement carrossée par Saoutckik. La guerre stoppa ses velléités de constructeur.
À la Libération, il siègera longtemps au conseil d’administration de Simca.
À lire :
Petite histoire de l’automobile – Voyage en miniatures
