C’est l’histoire d’une aventure unique, avec des “monstres de poche”, des mangas, des personnages hauts en couleur, des films et cartes à jouer ou collectionner. Retour sur les fondamentaux.

Après quelques cartes tests en 1995, éditées par la maison mère Nintendo (avant même la création du jeu vidéo), la franchise Pokémon voit le jour au Japon en 1996, grâce au talent de Satoshi Tajiri, créateur et producteur de jeux.
Contraction de “Pocket Monsters” (monstres de poche), Pokémon se décline rapidement en jeux vidéo sur la Game Boy de Nintendo (en mars 2020, 368 millions d’exemplaires de jeux vidéo sont vendus), en séries animées et mangas. Les cartes n’arrivent aux États-Unis et dans le reste du monde qu’en 1999, éditées par Wizard of the Coast. En France, Jungle et Fossil, les deux premières extensions de 64 cartes chacune, voient le jour un an plus tard.

Rendez-vous à la récré

À l’aube de l’an 2000, les enfants sont les premiers à découvrir les cartes et le jeu – dont beaucoup réinventent les règles – et se contentent de les collectionner. La plupart en font un jeu de bataille où les PV (Points de Vie) deviennent des points… “J’ai plus de PV, ma carte est plus forte que la tienne”. Dans les cours de récréation (à l’époque, c’était autorisé), ils lancent une carte, comme avec le jeu de Pogs. Le gagnant, qui récupère la carte de son adversaire, est celui qui l’a envoyée le plus loin. Aucun n’a alors l’idée de prendre grand soin de ses cartes dans l’espoir de les revendre un jour pour une petite fortune…

Pokémon Go relance la licence

Après de nombreuses extensions de cartes, puis l’arrivée récurrente de nouveaux Pokémon, la folie Pokémon s’effrite quelque peu au fi l des ans, sauf auprès des véritables
joueurs. À partir de juillet 2003, l’ensemble des cartes est édité directement par The Pokémon Company : une manière effi cace et rapide pour les dater.
C’est ensuite la sortie, en 2016, du jeu digital Pokémon Go (lire notre article), qui redonne à la franchise ses lettres de noblesse. Les amateurs, portable à la main, recherchent et capturent des Pokémon. Le succès est immédiat et planétaire.

Un anniversaire en fanfare !

Vingt-cinq ans d’existence, 898 monstres repartis en huit générations, des produits dérivés par dizaines de milliers et près de 25 000 cartes différentes…
Pokémon connaît de nouveau un succès sans précédent. Un retour aux sources pour certains, une découverte pour les plus jeunes, bref, un succès transgénérationnel pour la franchise la plus rentable de l’histoire.

Par Vincent Vidal