Avec une roue de plus la 125 Peugeot devient triporteur. L’engin connut son heure de gloire dans les années cinquante.
> 1938: Au Salon, Peugeot présente un premier triporteur, la TM 53, dérivé du P53. Animé par un monocylindre de 98 cm3 et rendu célèbre par le Paris-Moscou que réalisa le globe-trotter Robert Sexé à son guidon. Si la partie arrière du TM ressemble à celle du vélomoteur solo, le TM possède un cadre double-berceau et surtout une suspension avant à ressorts semi-elliptiques qui n’est pas sans rappeler le train avant de sa 202. Le petit TM peut transporter une charge de 100 kg et rouler à 45 km/h.
> 1939 : La Seconde Guerre mondiale interrompt la production même si quelques exemplaires sont assemblés sous l’occupation pour les besoins de l’administration.
> 1945 : Le triporteur Peugeot reçoit l’appellation 54 TN suivant l’évolution du vélomoteur.
> 1949 : Peugeot dévoile le 55 TN de 125 cm3 qui évoluera doucement au fil des ans. Les ailettes de refroidissement changent d’orientation et la turbine de refroidissement n’est plus aspirante mais soufflante avec prise d’air sur la côté gauche, au-dessus du volant magnétique.
> 1951: Le coloris gris avec filets bleus et remplacé par la couleur beige mastic. Un pot cylindrique remplace le “queue de carpe”. Les dimensions des roues sont désormais identiques à l’avant et à l’arrière : 550 x 85.
> 1953 :Tube d’échappement à gauche, vilebrequin renforcé. La charge utile est augmentée à 150 kg, un plancher en tôle apparaît entre les repose-pieds et les ailes. Le choix des caisses augmente avec les TN (caisse ouverte), TNC (couvercle), TNG (couvercle et galerie) ou TNO (caisse en bois s’ouvrant sur l’avant). De nombreux accessoires sont disponibles.
> 1954 : Feu arrière rond et pare-chocs en tube à l’avant de la caisse. Présentation du 57 TN qui remplace le 55 TN. Embiellage sur galets et piston à axe de 16 mm. Ailes anguleuses prolongées par une tablette à rebords formant un plateau. Rétroviseur, avertisseur, compteur de vitesse (entraîné par la roue arrière) et petits feux sur les ailes.
> 1956 : La fabrication passe de l’usine d’Héricourt à Vesoul.
> 1958 : Arrêt de la production. Au total ce sont plus de 28 000 triporteurs Peugeot qui furent construits.
> 1959 : 430 triporteurs Peugeot trouvent encore preneurs.
LE SAVIEZ-VOUS ?
C’est Bufflier, le célèbre fabricant de sides lyonnais, qui assurait une partie de la fabrication des caisses de triporteurs pour Peugeot : celles en tôle et bois. Les matériaux de construction étaient le hêtre et l’Isorel (panneau de fibres dures obtenu par traitement du bois sous haute pression).
À lire :
La Vie de l’Auto n° 1883
